Santé et prévoyance : les parents pauvres des auto-entrepreneurs

Selon L’Argus de l’assurance, la protection sociale des auto-entrepreneurs reste encore limitée, notamment en matière de santé et de prévoyance. Si la Sécurité sociale des indépendants (SSI) assure une couverture de base, elle laisse souvent un reste à charge important et ne suffit pas à sécuriser les revenus en cas d’arrêt d’activité.

Une couverture sociale encore fragile

Depuis leur rattachement au régime général, les auto-entrepreneurs bénéficient d’une protection sociale alignée sur celle des salariés, mais avec des limites importantes :

• des remboursements partiels sur les frais médicaux et hospitaliers ;
• des indemnités journalières conditionnées à un seuil minimum de chiffre d’affaires et limitées dans le temps ;
• l’absence d’assurance invalidité ou décès solide sans contrat complémentaire.

Mutuelle et prévoyance : deux leviers souvent négligés

Beaucoup d’auto-entrepreneurs privilégient leur activité au quotidien et repoussent la question de la protection personnelle. Pourtant :

La mutuelle santé

Elle compense la part non remboursée par la Sécurité sociale : dépassements d’honoraires, frais dentaires et optiques, hospitalisation… Sans mutuelle, les restes à charge peuvent vite devenir lourds.

La prévoyance

Elle complète la couverture de base en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès. Elle permet de maintenir un revenu, de protéger ses proches et de sécuriser l’avenir de son activité.

Un investissement accessible et évolutif

Les contrats de santé et de prévoyance sont modulables et accessibles : une mutuelle adaptée débute dès quelques dizaines d’euros par mois, et une prévoyance peut être souscrite avec des garanties évolutives. Si les auto-entrepreneurs ne bénéficient pas des avantages fiscaux de la loi Madelin, ces solutions restent essentielles pour sécuriser leur avenir professionnel et personnel.

Conclusion : transformer une faiblesse en force

L’assurance santé et prévoyance reste le parent pauvre de la couverture sociale des auto-entrepreneurs. Pourtant, en anticipant et en choisissant des garanties adaptées, il est possible de transformer cette vulnérabilité en véritable atout. Protéger sa santé, son revenu et ses proches, c’est aussi donner à son activité toutes les chances de durer et de prospérer.